mardi 23 mars 2010

Le temps

Le temps, outre que ce soit un journal, est une conception de la réalité qui nous entoure. En effet, si fantaisiste fut-elle, il n'est de conception de monde qui ne soit basée sur une notion d'espace et de temps. Exemple:

"Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !" (Lamartine et Al.)

Je vous en parlais tantôt. Mais il n'y a pas que Lamartine qui se pose des question sur le temps. Stéphane, qui était mal armé (facile celle là!), a porté un toast, un funèbre jour, dont voici un extrait:

"Ô vous tous! oubliez une croyance sombre.
Le splendide génie éternel n'a pas d'ombre.
Moi, de votre désir soucieux, je veux voir,
A qui s'évanouit, hier, dans le devoir," (Stéphane)

Même si je préfère: 

"Ô de notre bonheur, toi, le fatal emblème !
Salut de la démence et libation blême,
Ne crois pas qu'au magique espoir du corridor
J'offre ma coupe vide où souffre un monstre d'or !" (Stéphane, aussi)

Extrait du même mais ici sans rapport.

Je pourrais aussi, mais ça me saoûle, fouiller le bateau de l'arc-en-ciel (celle-là l'est gratinée) ou appliquer ce qui est enseigné à l'académie sous le nom de "Technique de Nawak" pour fouiller les ponts du compte non-linéaires (j'ai même pas honte de celle-là) à la recherche de quelque chose appuyant mon propos.

Mais bon, mais bon, je voudrais pas jouer les Cassandres mais si je fais ça, on est pas sortis des Ronces (mais où est-ce que je vais chercher tout ça?):

"Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse" (dans les Ronces donc!)

Voilà! Je suis égaré! Si je voulais vous parler du temps, c'est parce qu'aujourd'hui il neige et que je trouve ça beau. Voilà, je sais pas ce que je prends mais j'en veux aussi!