lundi 16 juillet 2012

Après moi le déluge!

Vendredi. C'est un beau jour de la semaine. Il fait beau. On travaille dur pour vite faire un truc avant de (ne) plus travailler jusqu'au jeudi suivant. Tout est donc formidable.
Tout?
Non, pas tout à fait. En sortant d'un bâtiment pour aller dans un autre, on peut avoir des pensées parasites. D'ailleurs, "C'est d'ailleurs drôle, vous savez, le genre de chose qui vous passent par la tête pendant que vous êtes au travail1." Là, en l'occurence, j'ai pensé qu'il fallait vite aller chercher mon parapluie dans l'autre bâtiment parce qu'il allait bientôt pleuvoir. 
Aussitôt dit, aussitôt tenté. Parce que ce faisant, d'un coup d'un seul, d'une façon totalement innattendue, ou presque, l'atmosphère, ce truc que l'on respire et qui nous entoure telle une couverture par une froide nuit d'hiver, l'atmosphère donc se trouva victime de l'exacte inverse d'une combustion spontanée: elle se changea en eau.
"Oh la la!" pensais-je alors que je m'apprêtai avec la plus grande hâte vers le point d'extraction sis si près et pourtant si loin. Une fois arrivé à l'abris sus-nommé et me trouvant de fait abrité de cette torrentielle et averse averse, je pris dans ce restaurant le soin de me munir d'une soupe chaude, d'un plof chaud, d'une salade de choux froide et d'une tasse de thé chaud. Je profitai alors d'une serviette en papier à carreaux mise gracieusement à ma disposition par la restauratrice pour restaurer mes facultés visuelles en lavant mes carreaux et, tout en mangeant ma soupe, mon plof et ma salade, je bus mon thé en observant la rue.
J'y vis, oh stupéfiante vision, de l'eau (j'lai déjà faite celle là), courrant au genoux de passants qui eux ne courraient pas moins s'abriter de ce sec changement de l'humidité de l'air du sol de tout et qui mit à genoux toute velléité de rester sur la rue. Mes visions durèrent dix bonnes minutes, mais fort heureusement ma bonne soupe, mon bon plof et ma mauvaise salade durèrent plus longtemps. Mon thé n'ayant pas été bon non plus, je me bâtis un fort de bonté, plongeai dans la confusion des pauvres étudiants qui n'ayant pas plongé dans la rue, je gage, n'en demandaient pas tant, et repartis sous un soleil radieux (bon, restait quelques nuages mais dans l'ensemble, y faisait beau!) à la recherche de mon parapluie devenu inutile mais auprès du quel je pouvais sécher à défaut de n'avoir séché le séminaire qui m'avait déjà lessivé de ma sèche dignité.
Pour la fin, je vous laisse avec quelques photos qui appartiennent à RIA novosti, une agence de presse d'ici où j'ai trouvé une ptite citation:
"Les voitures flottent dans les parkings... Il y a de l'eau dans la voiture" écrit une utilisatrice sur sa page facebook. XXXXXX t'es dans une inondation, t'as de l'eau dans ta caisse et le premier truc que tu fais, c'est le dire sur facebook??? "Eau tempora, eau mores!" (ça, c'était pas sur RIA)



J'ai notamment appris par cette agence qu'en l'espace de 15 minutes, vendredi, j'avais pris sur ma gueule 38% des précipitation mensuelles. Et j'ai trouvé ça mouillé. L'autre truc que j'ai appris, c'est qu'ils avaient prévu 230 unités techniques pour "la liquidation des conséquences" de cette liquide invasion. Et ça a eu des conséquences dans ma tête...
Et par ailleurs, c'est dommage. A un jour près, j'aurais pu écrire "aujourd'hui, 14 juillet 2012, rien."
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1 une boîte de caviar au premier qui me replace cette citation dans sa langue originale et son contexte d'ici au 28 juillet, concours sans obligations, etc.