mardi 12 mai 2009

Prophylaxie

C'est marrant, ces chocs culturels qui de temps en temps peuvent survenir. Par exemple, en Suisse, on tendrait à penser que soigner sa santé est l'affaire de chacun mais qu'il ne faut pas interférer dans celle des autres. (Naturellement, on exclura de ce raisonnement des êtres étranges, comme les médecins, qui ont parfois tendance à ce mêler de ce qui ne les regarde pas.)

Ici, c'est un peu différent. Par exemple, hier, j'ai vu en rentrant une petite affichette sur la porte de mon immeuble qui m'annonçait le début des semaines prophylactiques dans mon Rayaune (non, pas royaume mais rayon, ça veut dire quartier). J'y ai pas trop prêté attention au début mais ce matin, ça m'est revenu d'un coup, comme si je m'étais pris le Topol-M de la parade militaire de samedi en pleine gueule. Ainsi donc, comme il est très tôt du matin, on peut joyeusement se permettre de jetter un coup d'oeil à n'importe quel dictionnaire venu pour se souvenir d'une signification probable d'un mot si barbare. Et ainsi, selon l'académie française de 1935, prophylactique se dit d'un "traitement ou d'un remêde préventif" et la prophylaxie serait donc l'ensemble des précautions à prendre dans le but d'éviter des ennuis de santé.

C'est marrant, parce que moi, si on me coupe l'eau chaude pendant 15 jours, ça me donne envie d'être tout sâle et de filer des pains à tout le monde...

jeudi 7 mai 2009

Requiem

Dies iræ, dies illa,
Solvet sæclum in favilla,
Teste David cum Sibylla !

Mes bien chers frères, nous sommes réunis ici en la mémoire de nos chers et regrettés compagnons. Car ainsi que nous le dis l'Écclésiaste, les poussières retournent aux poussières et ainsi que nous le dit le second principe de la thermodynamique, c'est un de plus en plus dérangé tout ça.

Domine, non secundum peccata nostra facias nobis,
Neque secundum iniquitates nostras retribuas nobis.

C'est ainsi, ce cher vieux compagnon qui m'a suivi sur tant de caillasses est décédé,  il accepte encore une vague résurection de temps en temps quand on invoque les bons fluides et qu'on fait des sacrifices un peu mais il va falloir se rendre à l'évidence: ce cher vieil ami est au paradis, par delà les limbes aux cieux éthérés, bref, sur mon bureau.

Il m'a servi un chouchen
Au bon miel de Landerneau
Puis m'a dit : " Faut pas qu'on traîne,
Allons brûler le Mac Do…"

Ainsi donc, l'intérim est assuré par un pistolaser digne du Capitaine Kirk, vers l'infini et au delà, et accessoirement, il téléphone aussi, c'est un peu ce qu'on reproche au défunt: quand il est éteint on ne peut pas téléphoner avec.

Et cte fois, vous me reprocherez plus de ne pas utiliser les caractères qui vont avec la langue, de toute façon personne ne vient plus me lire et donc vous vous en fichez tous que j'ai un nouveau téléphone...