dimanche 13 décembre 2009

Fahrenheit 1984

Fahrenheit! Ici, ça se dit presque pareil. C'est un mot qu'on entend de temps en temps à un sujet ou un autre.

Par exemple, Fahrenheit est une échelle de température qui, si on en croit yandex, atteindra un zéro local au cours de la nuit prochaine. En toute logique, comme ça se faisait à l'époque, Fahrenheit est aussi le nom de Gabriel Fahrenheit (1686-1736), un type allemand qui a eu l'idée de mesurer la température.

Fahrenheit, c'est aussi une prophétie indigo et aussi une partie du titre d'un film "documentaire". Et d'ailleurs, pourquoi donner un nom aussi barbare à un film documentaire? Il paraîtrai que c'est un titre inspiré d'un roman: Fahrenheit 451. 451 degrés Fahrenheit - soient approximativement 232.78 degrés de l'échelle centigrade de Celsius - correspondent selon monsieur Bradbury à la température à la quelle le papier s'enflamme et se consume. Brûler du papier peut avoir trois utilités:

  1. alumeeeeeeeeeerrrrrrrrrr le feu (pensée pour Johnny)
  2. se débarrasser de déchets encombrants
  3. détruire l'information que le papier transporte, ce qui selon l'oeil qui regarde se rapporte au point 2.

Le papier est en effet, bien loin devant la bombe atomique, une arme de destruction massive, ce avec son collègue le stylo. La procédure de lancement d'une bombe atomique passe en effet par la signature par quelqu'un de haut placé d'un ordre permettant le lancement.

A propos, les gens sont-ils tués par la bombe, le pilote qui l'a larguée, le papier de l'ordre de lancement, le stylo qui l'a signé ou la main du président qui le tient? La question est délicate mais la raison pour la quelle j'ai toujours un stylo avec moi ainsi que les questions que je me pose à chaque fois que je signe un truc ici sont maintenant connues.

Mais au fond, pour en revenir au bombes, ça n'est pas dérangeant pour un état d'avoir des bombes, ce qui compte, c'est que ses voisins n'en aient pas. En ce qui concerne le papier, c'est plutôt les citoyens qu'il faut viser. C'est là qu'un état peut avoir intérêt à brûler du papier.

Une fois que la population ne pense plus, l'état peu à loisir la contrôler, l'archiver, lui montrer ce qu'il veut d'une façon qu'elle a envie de voir.

Est-ce paranoïaque de se poser des questions quand je dois montrer un laisser-passer pour entrer et sortir de chez moi? A défaut de l'emprunte digitale que je n'ai pas encore donnée, je dois montrer mon passeport (que je n'ai pas, j'ai du le donner pour me faire faire un nouveau visa \o/) pour prouver que je n'ai pas usurpé mon identité. 

Est-ce insultant envers Georges de voir sa masse de prolétaires se refléter en moi et mes voisins? Est-ce insultant envers Ray de voir dans le refus de discussion de certains le reflet de la flamme qu'attisent ses pompiers?

Ici, on enregistre ma vie pour ma sécurité. Ailleurs, l'état lit mon courrier pour vérifier que je ne suis pas pédophile par hasard (et puis vérifier qu'avant d'acheter un disque de Beethoven, j'ai bien payé mes royalties à Britney mais chut, faut pas dire). Ici, je peux me faire arrêter et contrôler partout, avec le risque qu'on décrète que je ne suis pas en règle. Ailleurs, on me décrète coupable et on me laisse le soin de prouver le contraire. Ici, on m'impose tout et rien, m'expliquant que j'ai le choix de me taire et c'est tout. Ailleurs, on prétend me donner le choix, on ne le respecte pas et on m'agite une carotte devant le nez pour que je la suive et ne fasse pas attention à ce qu'on fait dans mon dos.

Ailleur, c'est un endroit qui s'appelle la "France". Mais plutôt que de me plaindre encore, je vais aller regarder un film de zombies et me demander quelles échelles de températures on utilisera en 4891 dans NGC3603. Je sais, je recommence. Mais contrairement à la Suisse, ici la subversion est ouvertement interdite...

3 commentaires:

  1. Dans l'ordre...
    Et Celsius, alors? Il était quoi, lui?
    Il est pas mort? Ah non, c'est Michael Jackson, je confonds. En même temps, c'est compliqué, en ce moment.
    Est-ce que le papier tient chaud? Tient-il plus chaud allumé ou éteint?
    Je sais pas. D'ailleurs, est-ce que ça change vraiment quelque chose?
    Es-tu toi? Et inversément.
    Georges? Et surtout, Ray?
    Britney?
    Mon riz attache, faut que j'aille voir. A bientôt!

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  2. Je sais pas ce qu'ils mettent dans la Vodka là-bas mais en tout cas vu les délires lyrique de notre ami Joël ça doit être de la bonne.

    Vivement qu'il m'en ramène un peu, serait pas aussi intelligent que l'artiste mais peut-être je l'espère aussi tripé que lui ^^.

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  3. Joël ! Reviens-nous un peu !
    On va s'occuper de toi ! (Ou toi de nous...)

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